dc.description.abstract | Certaines races de chevaux de traits sont traditionnellement caudotomisées. C'est le cas notamment des chevaux de trait Belges. En 2001 (AR du 17 mai), la Belgique interdisait la caudotomie de certains vertébrés, dont les chevaux. Des voix s'élèvent cependant actuellement contre cette mesure et ont soumis une Proposition de loi à la Chambre des Représentants de Belgique destinée à faire <lever l'interdiction>, avec < anesthesie requise > afin de garantir le bien-être animal. Leur argument principal est à l'existence d'une longue tradition à cet égard >. Cette pratique serait due au fait que, avec un attelage mené au cordon, < une longue queue peut représenter un danger mortel, dès lors que le cheval peut, lorsqu'il bat de la queue, la faire passer au-dessus du cordon, de sorte qu'il n'est plus possible de guider le cheval et que ce dernier peut s'emballer >. > Pour des raisons de sécurité, les débardeurs [refuseraient alors] de travailler avec des chevaux de trait qui ont une longue queue. > < Le fait de lier ou de tresser la queue [augmenterait] le risque que la queue passe au-dessus du cordon. Il s'agit en outre d'un véritable engin de torture lorsque ce procédé [(lier ou tresser la queue)] est utilisé pour les chevaux qui travaillent toute la journée. < Les auteurs de cette Proposition de loi arguent également que < lorsqu'elle est réalisée selon les normes de bonne pratique vétérinaire, la caudotomie n'est pas incompatible avec le bien-être animal >. En particulier, <lors d'une intervention bien exécutée, la douleur [serait] minime et les risques de complication [seraient] très faibles. L'opération peut même être totalement indolore, lorsqu'elle est pratiquée sous sédation légère et avec une petite anesthesie péridurale >.Ils estiment également < qu'il n'existe aucune raison scientifique d'interdire la caudotomie > mais au contraire que, < dans l'optique du bien-être des animaux, il y a davantage de raisons de pratiquer une caudotomie. < En effet, toujours selon ces auteurs, < il est erroné de croire que le cheval de trait Belge perd, par suite de la caudotomie, ses meilleures armes contre les attaques d'insectes . > La queue du cheval de trait [poserait également] de graves problèmes d'hygiène < car elle serait salie sur sa face interne par le fumier et serait, de ce fait, le lieu privilégié des attaques de parasites comme l'acarus. Enfin, les auteurs invoquent la < survie du cheval de trait Belge >, et, dans ce sens, un nombre insuffisant de naissances, < des lésions graves du sexe de l'étalon provoquées par la longue queue des juments >, des examens gynécologiques de la jument de trait < fortement compliqués > avec <[impossibilité] d'effectuer de tels examens dans des conditionshygièniques et stériles >.Le Conseil du Bien Etre Animal a alors été chargé d'évaluer ces différents arguments en fonctions des données scientifiques existantes. Les différents arguments seront évalués dans l'ordre suivant : I/ Aspects législatifs, II/ Aspects zootechniques, III/ Aspects biologiques. | |